L’éducation est un domaine en constante évolution, et les lycées professionnels ne font pas exception à cette règle. Deux changements majeurs sont sur le point de bouleverser le paysage éducatif français : l’avancement du baccalauréat et la révision de la carte des formations.
Ces modifications, qui visent à améliorer la qualité de l’enseignement et à mieux répondre aux besoins du marché du travail, suscitent déjà de nombreuses discussions. Dans cet article, nous allons explorer ces deux sujets d’actualité pour vous aider à comprendre ce qu’ils signifient pour l’avenir de l’éducation professionnelle en France.
La réforme des lycées professionnels : une année de terminale repensée
Carole Grandjean, ministre déléguée chargée de la réforme des lycées professionnels, a annoncé le mercredi 22 novembre 2023 les modifications à venir pour l’année de terminale. Ces changements, détaillés dans une interview au journal Le Monde, comprennent notamment un avancement des épreuves du bac à fin mai dès l’année scolaire 2024-2025 et une augmentation de 10% des enseignements généraux. Malgré ces efforts d’amélioration, certains syndicats d’enseignants voient dans cette réforme « une casse de la voie professionnelle » et appellent à une grève le 12 décembre.
De nouvelles perspectives pour les élèves et une refonte de la carte des formations
Après le bac, les élèves auront désormais l’option d’une préparation à la poursuite d’études axée sur les matières fondamentales. Cette initiative s’inscrit dans le cadre des réformes majeures annoncées par le président Emmanuel Macron, incluant des stages rémunérés jusqu’à 2100 € net annuels et un temps allongé en entreprise.
Par ailleurs, la carte des formations sera remodelée d’ici 2026 afin de favoriser l’orientation des élèves vers les métiers en tension, éliminant ainsi progressivement les filières peu porteuses d’emploi.
Les syndicats d’enseignants s’opposent à la réforme des lycées professionnels
Les syndicats d’enseignants critiquent vivement ces réformes, les qualifiant de « casse de la voie professionnelle ». Ils ont appelé à une grève le 12 décembre pour exprimer leur mécontentement. Leur principale préoccupation est l’augmentation du temps passé en entreprise au détriment du temps d’école.
Selon eux, cela pourrait nuire à l’apprentissage académique des élèves et ne correspond pas à l’idée d’une éducation complète et équilibrée. Sigrid Gérardin, cosecrétaire générale du syndicat Snuep-FSU, a notamment souligné que « plus de temps en entreprise, c’est moins d’école« , mettant en lumière le dilemme auquel sont confrontés les enseignants.