Historique

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Historique du lycée Saint Louis

Du collège d'Harcourt au Lycée Saint Louis : plus de 7 siècles d'histoire.

13ème siècle : fondation

Fondation, en 1280, sur l’emplacement actuel, du collège d’Harcourt par les frères Robert et Raoul d’Harcourt, ce dernier étant chanoine de Paris.

La vocation essentielle de cet établissement est d’offrir le gîte et la nourriture à quarante étudiants pauvres, principalement normands. Toutefois dès le départ un enseignement y est dispensé ; cette activité va prendre de plus en plus d’importance au fil des siècles.

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16ème siècle : évolution du public scolaire

Pendant les guerres de religions, le collège d’Harcourt devient un fief catholique, à tel point qu’Henri IV, une fois entré dans Paris, en confisque temporairement les biens et en destitue le directeur. Ces déboires initiaux surmontés, le collège profite de la pacification du royaume et des réformes introduites par le nouveau roi. La principale conséquence de ces réformes est l’élargissement de la mission des collèges ; ainsi, d’école théologique et savante, destinée à former des clercs de haut rang et des universitaires, le collège se transforme petit à petit en établissement d’enseignement où les enfants de la noblesse – principalement de robe – et de la bourgeoisie parisienne côtoient de plus en plus nombreux les boursiers normands.

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17ème/18ème siècles : le conflit avec les jésuites

Le collège d’Harcourt s’oppose avec constance à l’influence des jésuites dans l’enseignement ; ces derniers ont pour fief le collège de Clermont, futur lycée Louis le Grand.

De grands noms fréquentent l’établissement : Racine, Boileau, Perrault.

En 1793 le collège subit le sort commun des établissements de l’université supprimés par un décret de la Convention.

19ème siècle : renaissance et affirmation de la vocation scientifique

Après avoir servi successivement de prison, de caserne puis de maison de correction, les locaux de l’ancien collège d’Harcourt sont attribués à l’enseignement secondaire par une ordonnance royale du 10 août 1820. Le nouvel établissement s’appellera collège royal de Saint Louis jusqu’en 1848, puis lycée Saint Louis après avoir porté quelques mois le nom de lycée Monge.

Rapidement la vocation scientifique du nouvel établissement s’affirme. En 1843, pour la première fois, un de ses élèves remporte le premier prix de mathématiques au concours général ; dans les décennies suivantes, le lycée figure régulièrement au palmarès de cette épreuve à tel point qu’en 1889 il a, entre autres, déjà remporté neuf fois le premier prix de mathématiques.

Entre-temps, en 1866, le lycée ouvre plusieurs divisions préparant aux concours d’entrée aux Ecoles Polytechniques, Normale-sciences, Centrale, Forestière et Saint-Cyr ; en 1885, s’y ajoute une préparation à l’Ecole Navale. Les succès remportés régulièrement à ces divers concours renforcent le poids des sections scientifiques et en 1885, la décision est prise de leur réserver l’internat, à la suite de l’ouverture du lycée Lakanal qui accueille une partie des élèves de Saint-Louis. Parallèlement à cette prise d’importance des sections scientifiques, les petites classes ainsi que tout le premier cycle du secondaire disparaissent dès avant la fin du 19ème siècle.

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20ème siècle – affirmation de la vocation scientifique et disparition progressive du secondaire

Les sections de préparation au baccalauréat, comme celle de latin-grec, n’ayant pas un programme scientifique suffisant pour permettre l’entrée en terminale scientifique, sont supprimées avant 1945 ; en 1969, c’est le tour de la dernière classe du secondaire subsistant au lycée. Saint Louis devient ainsi le premier et le seul lycée français à n’accueillir que des classes préparatoires.

Les dix dernières années sont marquées successivement par, l’ouverture d’un internat féminin en 1990, la création d’une section préparatoire au Haut Enseignement Commercial (option scientifique) en 1991 ainsi que la rénovation complète du lycée entre 1995 et 1998.

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