La loi anti-séparatisme en France, officiellement appelée « loi confortant le respect des principes de la République », a suscité de vifs débats dans le pays. Parmi les nombreuses dispositions qu’elle contient, celle concernant l’éducation à domicile est particulièrement controversée.
Cette mesure, qui vise à limiter l’instruction en famille, a provoqué une levée de boucliers chez certains parents et professionnels de l’éducation. Dans cet article, nous allons explorer comment cette loi intensifie les discussions autour de l’éducation à domicile en France.
La nouvelle réglementation de l’instruction à domicile en France et ses conséquences
En septembre dernier, alors que la plupart des élèves français retournaient à l’école, environ 60 000 enfants entamaient une année d’instruction à domicile. Cependant, cette rentrée a été marquée par un changement majeur dans la réglementation de l’instruction en famille (IEF).
En effet, depuis la loi du 24 août 2021, les parents souhaitant instruire leurs enfants à domicile doivent obtenir une autorisation de leur académie locale, basée sur quatre motifs spécifiques. Cette nouvelle mesure aurait entraîné une diminution de 29 % du nombre d’enfants instruits à domicile, selon Sonia Backes, ancienne Secrétaire d’État.
Controverses et inquiétudes autour de la loi anti-séparatisme
Cette nouvelle réglementation a suscité des réactions mitigées. Les associations et collectifs dénoncent une entrave à l’école à la maison, qualifiant cette mesure d' »interdiction déguisée ». Ils s’inquiètent également d’être perçus comme des séparatistes potentiels malgré leur adhésion aux valeurs républicaines.
Par ailleurs, le lien entre l’IEF et les dérives séparatistes reste difficile à établir. En effet, selon une enquête de la DGSCO, seuls 1,5 % des enfants instruits en famille avaient choisi cette option pour des raisons religieuses. Enfin, les parents expriment leur frustration face au manque de clarté sur ce qui constitue une « situation propre à l’enfant », critère vague pouvant mener à des refus arbitraires.
Les défis et les conséquences de la nouvelle loi sur l’instruction à domicile
La nouvelle réglementation a engendré des disparités dans le traitement des demandes d’IEF selon les académies, alimentant le mécontentement des parents. Certains choisissent l’IEF pour critiquer le système éducatif national ou en raison des restrictions sanitaires liées au Covid-19.
Pour contourner la loi, certains optent pour une « instruction à domicile invisible« , risquant ainsi des sanctions pénales. L’association Liberté éducation a porté cette question devant l’ONU. En comparaison, d’autres pays européens autorisent l’IEF sous certaines conditions spécifiques, offrant un contraste avec la situation française.