La loi sur l’immigration, récemment adoptée en France, présente des implications significatives pour les étudiants africains souhaitant poursuivre leurs études à l’étranger. Cet article se propose d’examiner comment cette législation affecte leur mobilité et quelles sont les conséquences pour leur parcours académique.
Nous aborderons également les différentes perspectives et opinions sur ce sujet controversé. Que vous soyez un étudiant africain envisageant d’étudier à l’étranger ou simplement intéressé par les questions d’immigration, cet article offre une analyse approfondie de la situation actuelle.
La France durcit les conditions d’immigration pour les étudiants étrangers
Le Parlement français a récemment adopté une loi sur l’immigration qui renforce les conditions d’accueil et de séjour des étudiants internationaux. Cette nouvelle législation prévoit notamment une augmentation des frais de scolarité, l’introduction d’une « caution de retour » et l’application de quotas. Ces mesures ont suscité l’inquiétude parmi les étudiants étrangers, en particulier ceux originaires d’Afrique, qui représentent une part importante des effectifs universitaires en France.
Les syndicats et associations dénoncent une loi discriminatoire
Des voix s’élèvent contre cette loi, jugée discriminatoire par plusieurs syndicats et associations. Lina Hernandez de Solidaires étudiant-e-s y voit une « rupture d’égalité manifeste » entre les étudiants européens et ceux venant d’autres régions du monde.
Salomé Hocquard de l’Unef souligne l’injustice de la hausse des frais d’inscription pour les étudiants étrangers, sans possibilité d’exonération. Mohammed Lamine Diaby, cofondateur de la Fédération estudiantine pour l’Afrique et les Caraïbes, estime que cette loi cible spécifiquement les Africains au profit des étudiants américains et asiatiques.
Impact de la loi sur la mobilité des étudiants africains
La France, sixième pays d’accueil des étudiants internationaux avec 400 000 inscrits en 2020, pourrait voir sa position ébranlée par cette nouvelle législation. Les étudiants marocains, algériens, sénégalais, tunisiens et ivoiriens, qui constituent une part significative des effectifs universitaires français, pourraient être particulièrement touchés.
En effet, l’augmentation des frais de scolarité et les nouvelles exigences financières pour obtenir un visa long séjour « étudiant », notamment la nécessité de justifier d’un revenu mensuel minimum de 615 euros, risquent de freiner leur mobilité vers la France.