La réforme de la médecine, un sujet brûlant qui suscite de nombreux débats. Selon une étude récente menée par la Fage, cette réforme aurait un impact significatif sur le niveau de stress des étudiants en médecine. En effet, 80% d’entre eux signalent une augmentation de leur stress depuis l’annonce de ces changements.
Quels sont les facteurs à l’origine de cette hausse ? Comment les étudiants vivent-ils cette situation ? C’est ce que nous allons tenter d’éclaircir dans cet article. Restez avec nous pour comprendre les enjeux et les conséquences de cette réforme sur la santé mentale des futurs médecins.
Hausse du stress chez les étudiants en médecine post-réforme 2020 : un constat alarmant
Une récente enquête de la Fédération des Associations Générales Étudiantes (Fage) a mis en lumière une augmentation significative du stress parmi les étudiants en médecine depuis l’instauration de la réforme de 2020.
Cette dernière, qui a introduit deux nouvelles filières en première année – le Parcours Accès Santé Spécifique (PASS) et la Licence d’Accès à la Santé (LAS), remplaçant ainsi la Première Année Commune aux Études de Santé (PACES), semble avoir exacerbé les tensions.
En effet, selon cette étude, 81% des étudiants se sentent plus stressés qu’auparavant et près de la moitié envisagent même d’abandonner leurs études au cours de cette première année.
La Fage dénonce un rythme effréné et un manque d’accompagnement
Le premier syndicat étudiant, la Fage, pointe du doigt le rythme soutenu et la pression accrue imposés par les deux nouvelles voies d’accès aux études de santé. Selon leur enquête, une proportion alarmante d’étudiants (42%) envisage sérieusement de mettre fin à leurs études dès la première année.
De plus, 36% des répondants se sentent isolés, soulignant un déficit d’accompagnement dans ces filières. La Fage critique également l’écart de niveau perçu entre les étudiants issus du PASS et ceux de la LAS, avec 43% des étudiants en deuxième année de santé ressentant cette différence.
Le syndicat plaide pour une révision de cette réforme, insistant sur la nécessité d’une meilleure prise en compte de la santé mentale des étudiants.
Les propositions de la Fage pour une amélioration du système
Face à ces constats alarmants, la Fage propose plusieurs mesures correctives. Elle plaide notamment pour le retour à une voie unique dans les études de santé, composée d’une licence incluant des unités permettant une poursuite d’études en deuxième année et des unités d’enseignement offrant aux étudiants la possibilité de faire un choix différent.
Par ailleurs, l’association appelle à une augmentation du nombre de places en deuxième année et à une meilleure prise en compte de la santé mentale des étudiants dans le prochain modèle de réforme.
Pour mener cette enquête, la Fage a recueilli 13 000 réponses d’étudiants actuellement en PASS/LAS ou qui y étaient l’année précédente, via une consultation en ligne diffusée par les associations étudiantes durant mars 2024.