Dans le monde de l’éducation, le classement PISA est une référence incontournable. Il permet d’évaluer les systèmes éducatifs à travers le globe en se basant sur les performances des élèves en mathématiques, sciences et lecture. Pourtant, malgré un investissement conséquent dans l’enseignement du français et des maths, la France peine à se hisser au sommet de ce classement.
Comment expliquer cette position moyenne ? C’est ce que nous allons tenter de comprendre dans cet article, en analysant les différentes composantes du système éducatif français et leur impact sur les résultats obtenus par nos élèves.
Mathématiques et français : la stratégie éducative de Gabriel Attal est-elle efficace ?
Depuis son arrivée à la tête du ministère de l’Education nationale, Gabriel Attal a mis l’accent sur les mathématiques et le français. Cette politique, qui se traduit par une augmentation du temps consacré à ces disciplines en primaire, place la France en tête des pays de l’OCDE pour le volume horaire dédié à ces matières.
Cependant, cette approche ne semble pas garantir une amélioration des performances scolaires. En effet, selon l’enquête Pisa, les élèves français de 15 ans affichent des résultats moyens, malgré un investissement horaire supérieur dans ces domaines fondamentaux.
Des mesures pour renforcer les compétences en lecture et écriture
Depuis septembre, des initiatives ont été mises en place pour améliorer les compétences de base des élèves. En CP, deux heures par jour sont désormais consacrées à la lecture, tandis qu’en CM1, une attention particulière est portée aux élèves en difficulté.
De plus, chaque semaine, les élèves de CM2 doivent produire un texte écrit. Ces mesures visent à renforcer l’apprentissage fondamental dans le système éducatif français. Par ailleurs, le ministre de l’Education envisage de réviser les programmes scolaires de la maternelle au CE2 pour la prochaine rentrée, et ceux du CM1 et du CM2 d’ici 2025.
Les défis de l’égalité et du soutien pédagogique
Malgré ces efforts, des problèmes persistants demeurent. L’enquête Pisa souligne notamment les inégalités scolaires en France, où les élèves issus de milieux favorisés surpassent leurs homologues moins privilégiés de 113 points.
De plus, le sentiment de soutien perçu par les élèves français est parmi les plus faibles des pays de l’OCDE. Pour y remédier, Gabriel Attal a proposé la mise en place de cours d’empathie et la création de groupes de niveau au collège. Cependant, ces solutions doivent être mises en perspective avec les défis liés à l’effectif des classes et au manque d’enseignants, comme indiqué par le rapport Pisa et un autre rapport de 2022.
